"Adolescence" sur Netflix: une mini-série coup de poing
Sur Netflix depuis le 13 mars, la série britannique bouleverse le public. Y compris le chroniqueur de RadioFr Patrick Ramuz.

""Adolescence" est la meilleure chose que l’on ait vu ce début d’année, que ce soit sur grand écran ou en streaming." Patrick Ramuz, critique cinéma sur Radio Fribourg, est clair! La mini-série britannique disponible sur Netflix s’impose comme l’un des événements télévisuels de ce début d’année.
"C’est un exploit technique", affirme Patrick Ramuz. Chaque épisode de la mini-série est tourné en un seul plan-séquence, une performance rare dans le monde des séries. Si ce procédé impressionne, c’est surtout la force du propos qui saisit le spectateur. L’histoire débute avec l’arrestation brutale d’un adolescent de 13 ans, accusé d’avoir poignardé une camarade de classe. Mais "Adolescence" ne se contente pas de livrer un simple récit policier. "Chaque épisode adopte un angle différent: la procédure judiciaire, le milieu scolaire, l’analyse psychologique ou encore la perspective des parents. Ce n’est pas seulement une enquête, c’est un miroir tendu à notre société", précise notre chroniqueur.
Le casting est à la hauteur de l’ambition narrative. Le jeune acteur Owen Cooper, qui incarne le protagoniste, livre une performance remarquable. "Il est monstrueux de talent dans la confrontation avec la psy. Il va casser la baraque."
Sans chercher à imposer une morale, "Adolescence" explore avec lucidité les questionnements liés à l’éducation, la violence juvénile et les responsabilités parentales. "La série met un coup de poing à l’estomac, surtout pour les parents. Elle pousse à réfléchir: qu’aurions-nous pu faire différemment?"
Enfin, au-delà de son sujet, la série marque aussi par son format. "Au cinéma, on a vu ce type de plan-séquence, mais ici, chaque épisode enchaîne cela avec une fluidité incroyable. C’est du jamais vu à ce niveau sur une plateforme comme Netflix."
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